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02/04/2016

sans aigle...

Sans bottes, ni culottes non plus...

Un départ sur les chapeaux de roues, une fois de plus... billet acheté à l'arrache 24 heures avant le départ... et des histoires dès l'aéroport que je ne puis raconter sans risquer de semer l'émoi dans ce monde terrorisé!

Mais bon, début Janvier, atterrir à Reykjavìk, sous une météo clémente, puis s'envoler vers Paris en survolant une tempête impressionante que je reverrais depuis le bord de mer deux jours plus tard...

C'est un nouveau contact avec la terre qui m'a vu naître et mourrir, puis m'enfuir pour renaître de mes cendres à nouveau.

Et mourir encore, et renaître... c'est une maladie, chez moi, la résurrection!

Paris, choyé que je suis dans Montmartre, "walking distance from the place I was born".

Et vivre à nouveau des moments énormes. Oui, trop peu, mais pourtant tant...

Comment pourrais-je me plaindre. Je ne me plains pas en fait. Jamais, je crois. Je cite parfois des faits, je sermone l'injustice et tance le mal, sans relâche. Répététivement, jusqu'à l'épuisement. Le miens et celui des malheureux qui croisent mon chemin rocambolesque parfois. Pas par bravade, sans bravoure, par reflexe ou par incapacité de faire autrement probablement!

Depuis quelques mois, j'ai pris la décision de renouer avec quelques passions; la moto, le vol (celui dans les airs... pas l'autre, qui n'a jamais été une passion pour moi, il va sans dire!), l'équitation.

Comment vous dire... comment résumer? Il me tarde de vous dire plus complètement. Si vous pouviez savoir, si vous pouviez comprendre l'incompréhensible. Comment dirais-je? Comment exprimerais-je...???

Alors je découpe à l'emporte-pièce. Lance des messages, bouteilles à la mer en espérant... Avez-vous vu le degré de pollution de cette mer. Savez-vous que lors de ma dernière navigation, je n'ai jamais passé plus de 20 minutes en pleine mer sans voir des déchets, des bouteilles de gaz, des sacs plastiques, des barils vides, des nappes d'huile. J'ai traversé le triangle des Bermudes sans voir d'avion, mais en constatant la navrante réalité d'une pollution qui a envahi le moindre recoin de ce monde désolant à tant d'égards.

Et quand je pense à la mer, je pense à Manfred très souvent. Et à Christian aussi... et à Michel!

Et j'ai mal de ne point arriver à recréer ces liens à la vie, ces liens au monde qui m'entoure, enfermé dans l'autisme qui me cloue à mon calvaire.

Et je tente pour la nième fois de démarrer ce gros monocylindre de 600 cc. Allez, je n'aime pas trop, mais bon, un shoot d'éther...

Yamaha,Tenere 600

Et "broooum!", le voilà parti! Et me voilà parti aussi, la poignée des gaz dans la seule position que je lui connaisse; à fond!

Vous ais-je dit? Aucun de mes potes motards n'a survécu. Moi, j'ai racroché le temps de me faire assez peur pour devenir raisonnable. Bon, je sais, peu de mon entourage me trouve raisonnable, mais bon, ça, c'est une autre histoire!

Et je mets un casque, une paire de gants, et vais me régaler sur la petite route du littoral breton, sous les quelques rayons de soleil bienvenus qui enchantent ma virée.

C'est décidé, je reviens bientôt vous voir. Manfred le premier, probablement. Puis un grand tour de France, pour boucler des boucles, ou en transformer en sac de noeuds. Rien n'égalera ceux de mon cerveau anyway!

Et je balance la moto dans la courbe, puis accélère doucement en anticipant les conditions comme  tous mes sens me l'indiquent. Et je suis à nouveau avec Alain, avec Philippe, avec Jean-Marc, avec Didier, à tirer la bourre dans un monde imaginaire ou les chauffards, les imprévus n'existent pas...

Oui je reviendrai, me préparerai un peu mieux, prendrai rendez-vous avec vous pour partager un temps sans concurrence!