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11/05/2012

C'est en donnant...

Quand je suis désorienté, je regarde autour de moi et je cherche ce que je peux apporter, et à qui. C'est une façon de rentrer en contact avec mon entourage sans risquer d'être trop destabilisé par l'attention qui m'est portée. La personne dans le besoin se concentre sur ses besoins, et je gère plus facilement. Je peux rester dans l'ombre de ma bulle tout en ayant ce lien nécessaire avec le monde exterieur.

J'ai défini que la seule issue praticable pour moi en ce moment, en dehors d'une corde pour me pendre, c'est de travailler via internet.

Donc écrire, acheter et vendre, et autant que possible, avancer mes projets vidéos.

Alors, en aidant une amie proche à organiser ses évènements artistiques printaniers, j'ai reçu une fois encore bien plus que je n'ai donné.

J'ai rencontré son éditeur, très intéressé par mon premier livre.

Bien avant avoir commencé ce livre, j'avais déjà été approché par des maisons d'éditions, à cause de mes conférences et des formations que je donnais. Je n'ai donc jamais douté de la possibilité d'être publié, même si quantité de gens plus ou moins du métier me disaient de ne pas mettre d'espoir dans cette voie sans issue.

Et c'est là que se révèle toute la force de mes compétences (je dois me répéter régulièrement que j'ai des compétences. Enfermé que je suis, sinon, j'oublie jusqu'à en presque mourir). Je me suis formé en autodidacte dans de nombreux domaines, dont la gestion (depuis 18 ans, je fais ma comptabilité, ma gestion, ma fiscalité, gère mes ressources), le marketing, la vente. J'ai validé mes compétences par l'obtention de deux AEC l'an passé. Mes premiers diplômes canadiens, d'ailleurs!

Et ajouté à mes savoirs informatiques, je suis en train de me construire un petit kit de survie qui devrait me permettre de tirer pleinement profit d'une édition, même petite, de mon livre. J'ai attaqué sa traduction en anglais (24 ans de Canada ont réussi à polir mon bilinguisme, déjà solidement établi, je ne sais trop pourquoi ni comment, à la sortie du lycée en France).

J'ai construit quelques systèmes, intégré le peu de matériel qu'il me reste, stabilisé le petit réseau informatique que je me suis monté à l'arrache à la maison pour pouvoir travailler, développé quelques outils pour attaquer solidement une mise en marché.

Je me suis monté deux canaux de web télé, un en français, l'autre en anglais. Je vais remettre mon site internet en ligne ainsi que trois nouveaux blogs pour diffuser trois choses qui me tiennent à coeur: Un sur la santé et la condition physique. Un élément qui m'a permis de tenir le coup, c'est de garder une condition physique impécable même et surtout dans les moments les plus difficiles. Outre avoir étudié la quantité invraissemblable de régimes que les gens autour de moi ont pu suivre, je compulse systématiquement tout ce qui me tombe sous la main sur le sujet. J'ai fini par définir les éléments clés qui me permettent, comme à un certain nombre de gens autour de moi, de rester en bonne condition physique, sans efforts démesurés, sans argent, juste avec du focus et de la rigueur.

Un autre sera consacré aux technologies et à l'informatique Open Source.

Le troisième sera consacré au développement durable, aux découvertes que j'ai fait sur la possibilité de rendre les maisons autonomes en énergie. Depuis longtemps j'ai construit, aménagé, restauré des bateaux, essentiellement des voiliers. Ce sont des habitats autonomes consommant fort peu d'énergie non renouvelables. Beaucoup des technologies employées sur les bateaux peuvent être mise en oeuvre avantageusement dans les maisons.

Et je conserverai celui-ci pour faire le lien entre ma vie et ces moments où je me suis retrouvé démuni. J'y commenterai mes livres, essairai d'expliquer...

Restera à trouver et mettre en place un moyen de tirer des revenus de tout cela.

Stay tuned, comme disent mes voisins américains! (restez branchés!)

09/05/2012

Sur le fil du rasoir...

Je ne sais plus trop où je m'en vais, mais j'ai besoin de réagir vite...

Je ne peux pas travailer normalement actuellement. Depuis deux mois, je ne passe pas plus de 3 ou 4 heures "au contact" chaque semaine. Je suis enfermé dans une spirale infernale. Loyer en retard, plus de ressort.

J'ai néanmoins réussi à rassembler quelques options possibles:

Informatique: Je suis devenu relativement performant, parfois même geek assez génial...

Mon précieux ordi portable a lâché, à cause de la surchauffe du processeur grapĥique, problème connu sur ce modèle. Le problème s'est accentué jusqu'à devenir critique et planter irrémédiablement la machine. Petite fouille sur internet pour évaluer les solutions. Ma formation d'horloger me permet de maîtriser l'aspect manuel, mais les connecteurs minuscules, la fragilité des connections me faisaient un peu peur malgré tout. Si j'endommage la moindre pièce, je n'aurai pas les moyens de la remplacer. J'ai trouvé deux remèdes. Le premier, insérer une pièce de 1 cent entre le processeur et le refroidisseur, ce qui augmente la masse thermique et dissipe mieux la chaleur. Deuxième option, si ce n'est pas suffisant, cela veut dire que les connections sont peut-être endommagées. Des geek malades ont trouvé un remède drastique de dernier recours; mettre la carte mère au four autour de 230-240 degrés une dizaine de minutes. La chaleur reformerait les connections endommagées.

J'ai mis en pièces mon ordinateur avec une certaine appréhension. Désossé, complètement! En réfléchissant, je me suis dit que je n'avais pas le choix. J'ai soigneusement tout nettoyé, enlevé la vieille pâte thermoconductrice des processeur avec un solvant, enlevé la moindre trace de poussière, de graisse, vérifié au vernier électronique que l'espace l'espace entre le GPU et le refroidisseur est suffisant pour y insérer la fameuse pièce de 1 cent et j'ai amélioré la conductibilité thermique avec une pâte thermoconductrice sur les deux faces de la pièce de monnaie. J'ai noté au passage que le radiateur refroidissait à la fois le CPU (Central Processor Unit) et le GPU (Graphics Processor Unit), ce qui ne m'étonne pas... C'est à cause de cela que le GPU entrainait le CPU dans un emballement thermique effrayant. Je remonte le tout. Je mets l'ordi en marche. C'est toujours le moment de stress... Le moindre oubli (j'ai un déficit de l'attention qui peut me jouer des tours!) et c'est des heures de travail supplémentaire. J'appuie sur le bouton et rien ne se passe. Nada! Je fulmine un instant sur la maudite électronique. Puis je me dis que cela fait longtemps que l'ordi était mis de côté. Normalement, la batterie devrait être chargée, mais bon... je branche le cordon. Tadaaaam! Il repart comme un charme. Après installation de Linux Ubuntu Precise Pangolin (12.04LTS), je suis impressionné du résultat. Mon ordianteur (un HP Pavillion 2500 de 4 ans et demi) marche mieux que quand il était neuf. Le remplacement de Windows par Linux Ubuntu y est pour beaucoup. Moi qui pensait devoir le changer pour travailler avec les derniers codecs, les derniers logiciels, les formats vidéos HD  dont ont besoin mes clients, c'est devenu inutile. La puissance, la rapidité et la stabilité de la dernière mouture de Ubuntu sont impressionantes et il devrait répondre à mes besoins encore quelques temps. Mais la pièce de 1 cent fait vraiment la différence. Mon ordinateur reste froid, même après des heures de streaming vidéo. J'ai installé un contrôleur de température, et elle reste stable en dessous de 60 degrés, alors que je ne pouvais plus toucher mon ordinateur après 10 minutes de lecture vidéo HD!

Quand je pense qu'une multinationale comme HP ait pu miner sa réputation et ses ventes pendant des années pour un problème que j'ai réglé avec une pièce de 1 cent!

Alors, en informatique, je remonte des machines performantes à partir de vieux ordis ramassés dans les poubelles, mais ma structure commerciale est déficiente.

Bref, je suis capable de faire des choses en informatique, mais je ne suis pas en mesure de les vendre actuellement. Pas en mesure de respecter un ratio de production/vente me permettant de survivre. Pas en mesure de travailler dans une structure commerciale non plus, incapable que je suis de fonctionner avec du monde autour de moi.

Restent la vidéo et l'écriture.

La vidéo, j'ai de belles images... j'ai de belles histoires... mais c'est encore du temps et besoin de fonds pour pouvoir compléter, monter, faire la postprod...

L'écriture... J'ai fini mon premier livre il y a deux ans. Mais mon fils n'était pas prêt à voir cela sortir comme ça.

Je me demande si je peux le faire aujourd'hui sans risquer de perturber notre relation. Je sens au travers de ses mots que sa mère espère encore me voir revenir, et je crois qu'il espère lui aussi, peut-être parce qu'il approche de plus en plus du moment où il va quitter la maison. Cela fait bientôt un an qu'il a fini son cours professionnel et commencé à travailler. Bien payé, il en est à sa troisième augmentation, sa voiture payée cash,  il a des économies, et aucune dette!

Mais je pense qu'il a peur de laisser sa mère seule...

03:11 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

07/05/2012

Reconstruire... encore!

Et arriver à le dire. Arriver à accepter de s'être planté à nouveau et en parler...

Trouver du ressort pour rebondir une fois encore...

Il y a quelques mois, pour parvenir à stabiliser ma situation, et comme les choses semblaient favorables, j'ai pris deux associés, dans deux projets différents. Sans me disperser, je me disais que je minimisais les risques.

Mais j'ai mal évalué les personnes. J'ai pourtant bien mis en perspective, avec force de détails mes handicaps. Mais je n'ai pas vu les fondements des personnes que j'avais en face de moi.

Quelques mois plus tard, je perds non seulement les efforts démesurés que j'ai investi, mais aussi le peu de ressources qu'il me reste, matérielles et émotionnelles. La confiance en mon ressort s'affaiblit.

Le bilan:

Mes handicaps:

syndrome de l'homme battu toujours présent, mais je peux en identifier rapidement les "accès", comme on sent monter une fièvre.

Trouble déficitaire de l'attention; contrôlable en restant dans des conditions de travail particulières que j'ai réussi à bien définir ces deux dernières années.

Capacité de rester en présence de gens: 12 heures par semaine au mieux, incluant travail et vie privée. Cause partiellement identifiée; forte probabilité d'autisme de haut niveau (syndrome d'Asperger). J'ai réussi à remonter très loin en arrière pour identifier à chaque période de ma vie l'impact que cette limitation a eu, et comment j'ai composé avec.

Mon entourage me demande souvent comment j'ai fait au cours de mes 18 ans de vie en couple, avec la mère de mon fils. De l'exterieur, rien ne paraissait. De l'interieur, mon ex-femme, au moment de la séparation, n'a pu retenir ces mots: "Tu as toujours répondu à toutes mes questions, à tous mes besoins et au delà. Parfois, c'était un peu long d'attendre la réponse, mais quand elle arrivait, c'était...whouhaaa... ça valait toutes les attentes du monde!".

Cette phrase, je la garde précieusement. Elle ne l'aurait pas prononcé si elle avait su le bien que cela me fait encore aujourd'hui. Je l'ai quitté quand je me suis aperçu que durant notre vie commune, il n'y a pas eu une période où elle n'ait véhiculé une montagne de mensonges, pas une période où je puisse me dire que je pouvais lui faire confiance. À ce moment, un ami proche, complètement incrédule relativement à notre séparation m'a demandé: "Quel est le pourcentage de possibilités que vous reveniez ensemble?". La réponse a été instantanée: Zéro pour cent. Je suis sous certains aspects totalement psycho-rigide. Impossibilité de reconstruire une confiance (j'avais à plusieurs reprises totalement effacé certains de ses agissements pour reconstruire les fondations d'une saine relation. Je suis capable de cela. Mais là, le gouffre était béant, tous les chemins maintes fois empruntés menaient au même cul-de-sac). Arrivé là, j'en avais suffisament fait, suffisament souffert. Et j'ai besoin de remonter jusque là, une fois encore, pour tenter d'identifier à nouveau comment me reconstruire.

Quelques uns des traits autistes très marqués chez moi: l'incapacité de comprendre le mensonge, la malhonnêteté, intellectuelle surtout. Incapacité de composer avec. Incapacité de jouer un jeu que l'on sait idiot. Incapacité de tolérer l'intolérable; l'injustice, la malhonnêteté, le mensonge (non, je ne radote pas, je ne ratiocine pas, c'est juste une tentative d'effet de style! ;) ), la méchanceté gratuite (différente de la méchanceté payante, pas plus acceptable, mais compréhensible, explicable...)... et être totalement et irréversiblement stigmatisé par cela. Je ne sais pas pourquoi. Je ne peux que constater. J'ai aussi un problème de structure lié au déficit de l'attention, très prononcé.

J'ai des amis, des vrais amis, qui m'aiment beaucoup pour ce que je suis. Quand je pense à eux, à la façon dont ils me manifestent leur appréciation, leur amitié, leur attachement à ma personne, j'arrive, avec un énorme effort de raisonnement, à me dire que je vaux quelque chose...

Je vois tellement tous mes handicaps en gros plan dans ma vie. J'en oublie toutes ces années où je les ai surmonté, sublimé...

Mes forces:

La résilience...

De temps à autre, je m'oblige à faire l'addition de mes forces. Quand on les voit, on se demande comment il se fait que je ne puisse pas mieux m'en sortir. C'est là tout le complexe de l'équation. Il est presque impossible de s'imaginer le frein de mon autisme quand on me voit. J'ai l'air trop normal, non, même anormalement bien, agréable, communicatif... autant de choses qui ressortent systématiquement de mon contact. Je suis un facteur d'émulation. Je vois tout de suite le positif chez les gens et j'essaie de le révéler, de le magnifier, ce qui fait qu'à mon contact, les gens sont souvent encouragés, stimulés vers de bonnes choses. C'est une de mes qualités, mais aussi un handicap, car j'omet de regarder le négatif et d'équilibrer par le réalisme, ce qui apporte parfois des déconvenues, et ce qui explique aussi certains de mes errements.

Mes forces, en dehors de celle-là; Il y a deux ans et demi, lors d'une évaluation professionnelle, on a identifié chez moi une extraordinaire capacité à régler les problèmes complexes en dehors du language, du cognitif. Cela s'est manifesté dans ma vie par ma capacité à mettre au point des machines complexes, de régler des problèmes humains délicats, d'apprendre de façon autodidacte à peu près n'importe quoi et d'accumuler un savoir modélisé d'une façon très particulière, rendant mes capacités en perpétuel développement. Mais une fois encore, totalement impraticables dans notre société.

J'aime écrire, j'aime transmettre (mais suis limité par ce chiffre de 12 heures par semaine, ce qui veut dire, si je veux garder un certain équilibre, 4 ou 5 heures de contacts professionnels pour 7 ou 8 heures de contacts personnels. Ce n'est pas beaucoup pour parvenir à gagner sa vie, et garder une forme d'intégration sociale et personnelle...).

J'aime raconter des histoires, des bouts de ma vie qui allument les gens. J'aime sentir leur réaction...

J'aime lire... si on pouvait me payer pour toutes les lectures que j'ai fait...

Je vais quitter cette note à moitié déprimé, à moitié structuré par le fait de l'avoir écrite. Je vais la publier, en le regrettant aussitôt, en me disant que ce n'est pas forcément bon de se livrer ainsi. Mais je me dis que cela peut peut-être apporter quelque chose à quelqu'un... cela peut aussi peut-être m'apporter quelque chose personnellement...c'est pour cela que les artistes arrivent à vaincre leur trac, non?