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29/06/2012

La fin d'une saison...le début d'une autre!

La fin du printemps, le début de l'été...

Comme chaque année, je suis étourdi par la multitude d'évènements qui bousculent ma vie en cette saison. Les changements de couleurs, de température, le soleil qui se lève tôt, très tôt, 5 heures du matin actuellement. C'est une période tolérable quand tu vis dans la rue. La nuit est plus courte, et le plus dur moment, quand tu vis dans la rue -3h30-5h30 - est emputée d'une demi-heure, une heure même tant la clarté qui précède le lever du soleil, dès 4h30, est magnifique. C'est énorme, dans la nuit d'un sdf, cette heure. Sans parler évidement des températures clémentes, voire des chaleurs accablantes de l'été continental, qui font oublier qu'un hiver terrifiant sévit aussi ici.

Et je suis étourdi par la nature exubérante qui explose en cherchant à ratrapper le temps suspendu par le long hiver. On y voit des oiseaux exotiques comme les oiseaux mouches qui remontent du sud, des papillons extraordinaires comme le monarque, qui arrive d'un long voyage depuis le Mexique...

Et on y voit le festival de jazz ouvrir ses portes!

Et je ne l'ai même pas vu, obnubilé que je suis par les changements qui arrivent pour moi comme un coup de vent en haute mer.

Et j'ai manqué quelque chose que je n'aurai pas dû! Arghhhh...

http://www.lapresse.ca/arts/musique/201206/29/01-4539315-...

Montréal,Québec,Quebec,festival de jazz

Ce petit Montréalais que j'ai découvert quelques mois avant la naissance de mon fils, dans un très beau film québécois pour enfants, Les Aventuriers du timbre perdu (Tommy Tricker and the Stamp Traveller en anglais).

http://www.youtube.com/watch?v=Jucltvt4aLg

(dsl, un petit bug de la plate-forme m'empêche d'intégrer le clip pour l'instant!)

Le québec a produit une très belle série de contes pour enfants, les "contes pour tous" (http://fr.wikipedia.org/wiki/Contes_pour_tous). Je n'ai pas vu les derniers, à ajouter à ma "to do list", pour constater l'évolution...mais les premiers sont de vraies jolies pièces, vraiment pour les enfants. J'en ai revu quelques uns récement, avec un plaisir intact. Et je constate que je reste cet enfant de 10-12 ans dont une partie du cerveau ne s'est pas corrompue!

(Le film peut couvrir allègrement la zone 4-12 ans, ce qui est remarquable également! Bien sûr, vers 10-12 ans, les enfants vont le regarder en faisant style "oh...je suis au dessus de ça", mais ils vont rester jusqu'à la fin. Les parents aussi, bien souvent!).

Je me souviens avoir découvert à ce moment que les subventions au cinéma (à l'art et la culture également, de la même façon!) sont monopolisées par des lobbies bien implantés qui se paient une vie de palace et des voyages autour du monde aux frais de la princesse, privant tant d'artistes de qualité de recevoir leur juste part.

J'ai fait à ce moment le parallèle avec ce qui se passe en France, exactement sur le même modèle (mais qui a copié l'autre?)!

Je me souviens aussi, en pleine découverte du multiculturalisme québécois, m'être questionné en constatant que des scènes avaient été tournées en anglais, parce que je lis autant sur les lèvres que j'écoute la bande son. Et je me souviens que je me suis dit la dernière fois que je l'ai vu, que je devrais porter attention à cela dès le début du film, pour savoir quelles parties ont été tournées en français, et quelles autres en anglais... je ne l'ai jamais fait finalement. Mince alors, il va falloir que je le regarde à nouveau!

J'ai raté Rufus Wainwright, le petit gars de Montréal, en méga concert (gratuit) d'ouverture du Mtl Jazz Fest!

28/06/2012

Mes vers vont bien, merci!

Caro aussi... Caro, c'est ma patate douce... enfin, la patate en tant que telle, je viens de la faire cuire. C'est une mini patate, un avorton de patate! Caro avait amené sa mère pour qu'on la mange (Caro, une copine, avait amené la mère de Caro la patate, pas sa mère à elle. Quoique si elle avait pensé un instant que je fus canibale, elle l'aurait peut-être amené! Au Canada, vous savez...Quoi, vous  ne regardez pas les nouvelles?!!!). Et puis, elle l'a oublié, m'a dit "je vais la faire la prochaine fois"...et puis la patate est restée un peu trop longtemps dans un coin, a germé... j'avais un peu de terre, un pot, alors je l'ai planté. Ça m'a fait une plante bien sympa, toujours verte, des jolies feuilles, ressemblant un peu à celles des haricots.

Et mes vers... et bien l'an passé, dans le désir de réduire efficacement mes résidus végétaux, j'ai demandé à Catherine quelques vers du vermicompost de la coloc dans laquelle elle était. Elle m'en a ramené cinq. Je les ai mis dans un seau, sur un lit de papier déchiqueté, un peu de terre aride grattée dans un terrain vague, et j'ai commencé tout doucement à les alimenter... La courbe a été lente, tout l'hiver durant. Ils étaient au chaud, dans l'humidité de la cave. Mais la croissance était décevante, et ils ne semblaient pas vouloir trop se reproduire. Et va savoir, toi, si c'est des mâles ou des femelles! Mais bon, j'ai continué les soins. Replacer régulièrement un lit de papier déchiqueté qui absorbe l'humidité, et que les vers mangent comme partie intégrante de leur menu. Et sur le dessus, papier et résidus végétaux. Et puis, il y a deux mois, j'ai commencé à trouver que tout disparaissait bien rapidement, dans mon seau... Alors j'ai inspecté. Et tadam... au moins une cinquantaine de vers pétants de santé. J'ai vingt kilos d'une terre tellement riche que quand j'en ai mélangé trois ou quatre poignées à la terre de ma pauvre Caro qui faisait la gueule, et bien elle s'est mise à verdir et pousser comme le haricot magique de notre brave Jack. (Bon, ok, j'exagère! Mais dans les 24 heures suivant le traitement, elle avait complétement changé de look, passant du jaunâtre au vert forêt!).

Et elle m'a fait une patatinette, que je lui ai arraché sans scrupule... je la quitte dans trois jours. À moins que ce ne soit elle qui me quitte... Enfin bref... Elle va rejoindre les plantes du jardin d'intérieur de Catherine!

Mon vermicompost est prêt à engloutir la production de résidus végétaux de deux ou trois personnes, sans odeurs, sans tracas. Je vais rendre mon élevage à Catherine également, qui va être bien surprise!

26/06/2012

Flash back...

J'ai vingt et un ans, je viens de me rendre compte que j'ai frappé un mur. Je décide de décrocher en réalisant mon rêve, mon obsession des dix dernières années; partir autour du monde en voilier. Bon, ce ne sera pas avec mon voilier, (dans mon rêve initial, bien sûr, c'était mon voilier...). Je vais faire du bateau stop. Je n'ai jamais navigué, mais j'ai un énorme bagage théorique acquis dans les livres et auprès de quelques marins, tant en navigation qu'en construction navale, et une bonne expérience pratique dans la construction et la rénovation de bateaux.

J'écoute la bourse des équipiers, sur France Inter, depuis plusieurs jours. Une annonce d'un embarquement pour l'Amérique du sud, départ trois jours plus tard. Je suis dans les Alpes, il faudrait que je me rende en stop en Bretagne (deux jours minimum, je n'ai pas de quoi payer le billet de train!). J'appelle, on discute 5 minutes, on s'entend, je fais mon sac. Ma mère me pose à une bretelle d'autoroute. Ce sera le début de deux années d'une incroyable intensité! Une des plus puissante vague constructrice, qui laissera aussi des cicatrices, ça va de pair!

Trois jours plus tard, c'est moi, dans le bateau, avec trois autres gars, que tout le monde regarde manoeuvrer pour le grand départ... et je me dis "putain (ouais, je jurais pas mal, à l'époque!), c'est ça, réaliser un rêve... je suis en train de réaliser MON rêve!"

25/06/2012

Bonne nouvelle???

Et c'est là que ma vie prend toute sa perspective.

Quand on me rencontre, on regarde, on analyse, on ne fait pas le lien entre ce que je dis et ce que je fais, ce que je suis...

On finit par se dire "ce n'est juste pas possible!"

Trop droit, trop décalé, trop "juste pas rapport".

Personne ne prend la mesure de ce que représentent mes handicaps. Difficile de me regarder, incapable d'avancer, bloqué par tant de choses... Ceux qui me connaissent regardent dans le rétroviseur, regardent ce que j'ai fait, même la semaine dernière, et se disent "ouais, mais il n'a qu'à recommencer, ou continuer, ou je ne sais pas... ça ne se peut pas, il doit m'embrouiller là..."

Et les proches, vraiment proches, savent que non, je suis bloqué, ça peut durer quelques heures, quelques jours, quelques semaines...des mois parfois.

Depuis quelques temps, je suis capable de définir exactement ce qui se passe. J'ai réussi aussi à tracer les seules alternatives qui me permettront de continuer encore un temps.

D'abord, avoir conscience que je me shoot à l'adrénaline, à la dopamine, aux endorphines...

C'est mon seul remède, puisé en moi-même, sans aucun apport extérieur.

Seuls mes amis proches savent sans le moindre doute, quand j'embarque sur une piste de danse, que je ne suis pas "cocké", ou sous acide...

Quand je danse, je pousse mon corps à ses limites, sans arrêt, pendant cinq ou six heures. C'est surréaliste, mais juste comme plusieurs aspects de ma vie!

Sinon, c'est grimper...escalader n'importe quoi, pour me retrouver suspendu, en danger réel, limité, mais avec le "buzz" du "si je lâche". Nager, plonger, courir, danser encore...

Je ne donne des nouvelles que quand je vais bien. Que cela soit ici, dans ma virtualité, ou dans ma réalité. Cela fait deux ans que je me prépare à annoncer à mes meilleurs amis que j'ai vécu dans la rue. Je sais qu'ils vont comprendre, après le choc. Je sais qu'ils vont me hurler dessus (ou juste hurler, plus tard, quand je ne serai pas là) de ne pas avoir fait appel à eux. Je sais aussi qu'ils vont êtres frustrés, fâchés, en colère contre le monde, pas contre moi. Je sais qu'ils vont me comprendre, car ils connaissent l'autisme. C'est étrange, parce que je suis capable d'en parler à d'autres personnes, probablement parce que je sais que dans le fond, ces personnes là ne se sentent pas vraiment concernées.

Mais je suis heureux parce que j'ai un cadeau à leur faire.

Je donne aussi des nouvelles parfois quand je vais très mal, que je sens que je suis vraiment en train de glisser, de glisser et de constater que la chute s'accélère, que le déséquilibre est tel que rester sur le fil du rasoir n'est même plus possible. Je me regarde, sans jamais paniquer. C'est ce que les gens ont le plus de mal à comprendre. Quand je suis allé demander de l'aide, il y a quelques années, les gens ont d'abord été un peu suspicieux. Cette désinvolture que j'affiche dans la détresse ne cadre pas du tout avec les choses que j'exprime. Mais comment leur faire comprendre que rendu là, mon seul moyen de surmonter, c'est de me désincarner.

Aujourd'hui ou demain (peut-être), je vais transmettre une lettre à mon médecin. Elle va m'appeller aussitôt, parce qu'elle sait que si je demande, c'est parce que j'ai "grave" besoin. De quoi?

De valider les nouveaux éléments qui pointent vers l'autisme et des choses dont j'ai besoin pour surmonter mon déséquilibre. Mais ce n'est pas elle qui pourra me les apporter cette fois-ci. J'ai juste besoin qu'elle valide et précise ce que je ne sais pas.

Pourquoi? Pour pouvoir me dire que dans quelques mois, un an ou deux, j'aurai fait ce chemin là.

La dernière fois que je l'ai vu, l'an passé, au milieu de l'été, c'était parce que je savais ce qui se passait. Elle m'a donné les moyens à sa disposition, que je savais inutiles... Une prescription pour une évaluation de mon autisme (pensait-elle vraiment que c'était une possibilité, l'a-t-elle fait dans le doute, ou pour me rassurer, pour faire baisser ma tension...), l'accès à quelques ressources qui se sont révélées inutiles.

Bref, j'aurai pu lui décrire avec précision ce qui allait se passer, les options, les possibilités. Et ma situation actuelle aurait été en tête de liste de si... et si...

Ma situation actuelle... Et bien j'ai raté une marche, donc, je dois me reprendre, si c'est encore possible, s'il est encore temps... Je ne suis pas désespéré, juste au pied d'un mur, ou plutôt au bout d'un quai. Les gens me regardent et se disent "non, il va sauter!". Mais en fait, pour l'instant, je regarde les buissons de roseaux un peu plus loin, sur la rive, et je me dis que je peux encore me faire un radeau pour traverser le Pacifique à la rame. Je ne l'ai encore jamais fait. Alors, je commence à calculer...

À la fin de la semaine, je retourne à la rue. Je ne suis plus en mesure de me payer un logement.

J'ai transmis un premier manuscrit de mon premier livre à un éditeur. Je suis encore dans une valse hésitation. Il  me faut une offre qui ait du sens pour moi.

J'ai toujours en tête l'histoire d'une Québécoise qui auto-éditait et vendait elle-même ses livres de recettes de cuisines. Elle était sur son stand, dans un salon. Un éditeur commence à parler avec elle.

- Ah, vous auto-éditez... c'est bien. Vous savez, vous pourriez vraiment décoller avec l'aide de professionnels. Je serai intéressé à publier vos livres. Faire affaire avec un éditeur établi vous permettrai de vendre plus...

- Combien plus...???

- Et bien, vu la qualité de votre travail, on peut en vendre facilement 10 000.

- Euh, oui, mais l'an dernier, j'en ai vendu 300 000 moi-même! (L'auteur avoue avoir eu une humeur quelque peu vindicative en lançant cela!).

No comment

Je pense qu'une bonne petite auto-édition vaudra mieux qu'un médiocre contrat d'un gros éditeur.

On verra... Mais cette année, je publie. Les derniers moments passés avec mon fils m'ont convaincu qu'il n'y a plus de raison d'attendre, de ce côté! Donc plus de raisons du tout. Enfin... mais bon!

Je vais le faire parce que je veux terminer le deuxième, le troisième et l'autre premier livre...tous trois entammés. Le dernier (le deuxième premier... euh, vous suivez ou il faut que j'explique?), j'ai décidé de l'écrire en français et en anglais, en m'offrant la liberté d'expliquer les traits culturels de la version "langue de Molière" aux Shekespearophones. Je m'amuse beaucoup.

Donc je veux faire cela, pour pouvoir manger sans me poser de questions, ou savoir que si je ne mange pas, c'est parce que je n'écrit pas assez. Vous voyez, limiter le questionnement à un nombre de lignes produites. Je trouverai bien quelques lecteurs prêts à dépenser un peu pour mettre de l'encre dans ma plume, du jus dans mon ordi...

Ça m'enlèverait des mots de la tête, sans maux de bouche.

Alors je me prépare. C'est l'été. Je peux tenir trois mois "dans la rue" sans risque. Ça ne me fait pas trop peur. Enfin, par moment, j'ai un énorme vertige en y pensant, un truc de ouf. Mais je l'ai déjà fait, dans des conditions bien pires, et je suis passé au travers. Encore six jours...

Comment puis-je en parler comme ça? Être en train d'écrire au lieu de... au lieu de faire quoi?

Je ne peux pas, je ne peux plus...

18:31 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

Pas de nouvelle...

Je crois que les gens accrochés aux dictons le sont pour se rassurer quant à leur incapacité d'agir sur leur chemin de vie. Alors quoi de plus facile de dire "pas de nouvelle, bonne nouvelle, hein!".

J'adore revoir des amis pas vu depuis longtemps, et j'adore quand ils me disent qu'ils sont au top, que trop occupés, et que tout va super bien. Mais c'est plus souvent qu'autrement "ça va...", et là, je regarde droit dans les yeux et je dis "allez, à d'autres...que se passe-t-il?"

Alors, mes soucis personnels prennent une autre perspective... Et pourtant...

Ce qui me fait vibrer actuellement; j'adore les mélodies et les rythmes, le séquençage des scènes... pour info, tout "l'instrumentation" et les voix sont issues de la bande son du film! Véritable prouesse artistique!. Le choix des séquençage des mots et des phrases aussi... Cela m'émeut totalement!

 

J'avais déjà vu quelques uns de ses mashups, et en regardant son dernier (à ne pas regarder en mangeant, contrairement à ce que le titre peut vous encourager à faire...)...

J'ai juste flashé sur le travail en arrière du résultat. Compris qu'il avait porté à l'extrême des bricolages que beaucoup ont expérimenté plus ou moins habilement.

Dans le "Fresh Prince Remix", est-ce parce que j'ai regardé occasionnellement l'emission en anglais ou parce que j'explose de rire à chaque fois que je constate comme il rend admirablement mélodieux le nom "Arnold Shwartzeneger", mais... j'capote! (comme on dit ici...).

Et si vous êtes MOINDREMENT intéressés par l'aspect technique, regardez d'un bout à l'autre ce dernier vidéo. Il y a quelques passages qui me fascinent (même si d'autres passages un peu longuets nuisent selon moi au document).

15:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)