23/07/2012
Regards...
Je ne sais pas comment expliquer pourquoi et comment j'appréhende des choses qui paraissent surréalistes pour les gens en général. J'en parle avec un certain détachement. Réel... de camouflage... un peu des deux. On ne peut pas vivre ce que je vis et être totalement détaché, ne pas avoir envie de l'enterrer, de passer à autre chose, le plus rapidement possible!
Je m'étais fait des scénarios, j'y ajoute un peu de fantaisie, pour faire bonne mesure. L'appareil photo, c'est aussi pour me donner une contenance. Un flic ne va pas te demander de circuler si tu es en train de prendre une photo...
C'est toujours le premier jour le plus dur. Mais le plus dangereux vient par la suite, quand une routine s'installe et que l'on rentre dans une spirale dont on ne voit pas la fin, dont on ne voit plus si il y a une issue...
Alors, mon premier jour, j'ai déambulé à bicyclette, repérant les lieux que j'allais pouvoir m'appropriéer le soir venu. Puis le tour des toilettes, des endroits pour me laver...
Et le soir, vers 22h, je me glisse dans un de ces lieux, installe mon minable couchage, m'y glisse et cherche le sommeil.
J'ai des lieux pour les nuits sans pluie, des lieux pour les nuits pluvieuses. Des lieux de repli en cas d'envahisseurs. Je me tiens loin de tout groupe humain, je me cache, me fonds dans le paysage. Je ne dors jamais deux fois de suite au même endroit, brise les routines, ou plutôt les rends suffisament complexes pour que personne ne s'apperçoive de certaines. Comme un indien, je me lève avant l'aube, j'efface toute trace de mon passage. Puis je vais me laver, avant que l'activité humaine ne me complique la tâche. Partout, je reste discret, je ne donne prise à rien, je nettoie derriière moi. Je le fais toujours, mais là, j'y accorde une attention supplémentaire. Je nettoie même les dégâts des autres... ce serait moi que l'on pointerait du doigt de toutes façons!
J'observe tout. L'environnement, la lumière, les activités humaines et animales. Je vois les choses auquelles vous ne prêtez attention.
Je suis bien fier de cette photo! C'est un pic flamboyant. C'est la première fois que j'en voyais un de près. Il m'a fallu être patient, ruser et en prendre plusieurs avant d'obtenir celle-là. Et c'est là qu'on se rend compte que 16x pour un zoom, ce n'est pas si gros que cela (j'étais à 2 mètres environ, grossissement maximum...)
En bateau, j'avais acheté un livre d'identification, et je passais pas mal de temps avec mon fils à observer, identifier...
Les plus beaux oiseaux du Québec pour moi? Le harfang des neiges, sans aucun doute à la première place. En voir un en vrai... complètement fascinant!
Ensuite, le geai bleu, et, autant pour sa livrée que pour son chant, le cardinal, le grand héron, le urubu à tête rouge, la paruline...
Ma paruline... elle aussi je l'aime bien! (prise ce matin à environ 2,50m à 16x)
21:17 Publié dans a retenir... | Lien permanent | Commentaires (0)
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