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12/08/2012

Plus rien...

J'ai démarré ma journée comme d'habitude. Aucun écart, me semble-t-il...

Pourtant, à la fin de mon petit déjeuner, après avoir plié, rangé et chargé mes affaires sur mon vélo, je m'assieds.

Et tout s'arrête.

Mon esprit semble buter sur un obstacle invisible, et m'empêche d'accomplir la moindre action, de rassembler les moindres pensées...

Je tourne en boucle en repensant à la journée d'hier, butant sur chaque évènement, cherchant à y trouver un élément justificatif de mon état présent. Bon, j'ai fait 15 ou 20 km de plus que d'habitude... je n'ai pas pu prendre de repas le midi, mais j'ai raisonnablement mangé le soir. J'ai aussi dormi raisonnablement. Je calcule que j'ai peut-être un léger déficit de sommeil. Avec plusieurs coupures dans la nuit, réveillé par les averses, les bruits inhabituels (mon cerveau lors de mon sommeil fait le tri et me réveille quand quelque chose semble anormal), il me faudrait prendre une heure de ratrappage dans la journée, comme  je le fais en bateau.

Mais tout cela ne justifie pas un tel effondrement.

Mes pensées semblent tourner, puis apercevoir un panneau rouge; "danger, l'heure tourne, besoin de s'activer"...

Se transformant ensuite en "danger, l'heure tourne, besoin impératif de s'activer"... avec une tension qui monte et qui me paralyse d'autant plus.

Mais rien n'y fait. Un refus absolu empêche la conscience de prendre le dessus sur les rouages commandant l'action.

Je reste prostré là, mon cerveau sautant d'une pensée à l'autre du vécu de ces derniers mois, de ces dernières années pour revenir sporadiquement à ce message d'alerte, pour retourner en boucle sur ce vécu, ces voies sans issue, ces chemins de la rue.

La journée avance. Je finis par me déplacer, comme un animal blessé qui cherche une cache pour tenter de guérir. Pour la première fois, j'attends avec impatience le soir. À peine ais-je installé mon campement que les averses reprenent, puis un violent orage... Après avoir passé les premiers moments accroupis, sous un parapluie, je dois courrir me réfugier sous un pont, sous lequel je passerai la nuit.

La foudre tombe à deux reprises à moins de 300 mètres, probablement sur l'immense grue qui domine le secteur.

18:31 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

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