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03/04/2013

Les heures, les jours...

Je tente toutes les options, pour finir à sec de toile. Le vent a grimpé à 60 noeuds dans les raffales et plus rien ne tient. J'attache la barre et je vais prendre quelques minutes de repos. Les déferlantes passent régulièrement par dessus le roof pour innonder le cockpit. Mon inquiétude; le plancher du cockpit qui est endommagé et que je n'ai pu réparer avant mon départ. L'eau rentre, mais "pas trop".

Je dérive, mais n'ai aucune idée de la vitesse et du cap de cette dérive. Le bateau est secoué dans tous les sens, les vagues heurtent le bateau dans un fracas assourdissant. Cette tempête durera plus de trente heures. J'arriverai à voler quelques heures de sommeil, malgré le bruit, l'incertitude, et la circulation maritime toujours intense. Vers minuit, le troisième jour, le vent faibli suffisamment pour que je puisse remettre de la toile. Le bateau repart. Je prends du repos par tranches de quinze minutes, tantôt accroché à la barre, tantôt en l'ammarrant et en me couchant dans le carré. La fatigue permanente commence à prendre ses quartiers.

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Je regarde avec émerveillement le soleil se lever, encore. Jamais je ne me lasserai. Je ne fais rien d'autre que barrer, grignoter trois fois par jour, me reposer au gré de ce que la mer veut bien m'octroyer.

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