23/04/2013
Bonne pioche/mauvaise pioche
Quoi qu'il en soit, il faudra faire avec!
Je dessine des chemins. Comme je l'ai toujours fait. Puis je plante un décors. Rien ne collera comme je le pensais, mais mon imagination retouchera les contours de chaque instant pour recréer une réalité plus vraie que nature. J'ai toujours fonctionné ainsi. Cela rend la vie plus joyeuse, même lors d'une mauvaise pioche. Cela doit rester un jeu. Un jeu trop sérieux parfois, avec des vraies vies, avec des vraies morts.
Comme dans les films, mais en vrai.
Je noircis des pages d'ordinateur. J'aime. Cela coule comme une source intarrissable, irritable.
Cela se déchaîne comme la passion avec laquelle j'affronte chaque tranche de ma vie. Intraitable.
Le petit point que j'avais dessiné, noir au milieu d'une page blanche se matérialise. Lentement. Doucement.
La convergence des lignes de fuite dessinent maintenant un cadre sur lequel je m'adosse.
Élastique, maléable.
Je m'investis pleinement maintenant de ce rôle que j'ai créé pour pouvoir survivre.
Drôle de zèbre dans mes décors. Vos peurs sont mon salut. Je me regarde enfin sans faux semblant. J'ai effacé les incertitudes de mes perspectives.
Je suis moi, sdf, un peu perdu, un peu trouvé, un peu digne, un peu dandy, s'exposant ou se fondant dans le néant... un peu de luxe! J'assemble des mondes qui n'existent pas, car de ce néant seul je peux renaître.
06:06 Publié dans Fantasme de fille | Lien permanent | Commentaires (0)
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