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17/03/2013

à corps perdu!

Chaque jour, chaque instant... j'ai le goût d'écrire. J'écris... J'ai besoin de structure pour fonctionner. Mon autisme m'enferme plus que jamais dans son étreinte parfois étouffante au point de vouloir juste cesser de respirer, lui laisser la priorité sur mon souffle qu'il détourne pour assouvir son besoin de me priver d'oxygène.

Les neurotypiques ne peuvent comprendre...

Je suis partagé entre le besoin de vous exprimer ce que je vis, parce que j'ai développé avec plusieurs d'entre vous une relation plus que réelle, parce que je voudrais pouvoir vous dire un jour "ça y est, je vais à peu près bien" et l'envie de le faire autrement, parce que ce blog est loin de remplir, de contenir tout ce que j'ai en moi. Parce que je voudrais vous inclure, vous faire passer du côté de ces gens que je cotoie face à face... Parce que je voudrais vous montrer tout, partager ce qui rend les gens heureux autour de moi quand je finis par transcender les blocages, quand je rends l'improbable possible, le rêve d'un instant magique...

J'ai envie de hurler, de déblatérer sans arrêt pendant des jours, jusqu'à ce que se tarisse, ou pour le moins s'assagisse le flot de ce que je voudrais exprimer et que je ne puis...

Peut-être le pourrais-je, un jour...

Ce court séjour à New-York m'a donné le "jus" dont j'avais besoin. Une personne que je ne connaissais pas du tout m'a apprécié pour ce moment partagé. Je me suis senti pour la première fois depuis des mois, des années, un être humain à part entière.

Puis je me suis enfermé dans mon monde, le monde de la mer, pendant des semaines, menant un combat à la vie à la mort. Vous ne pouvez pas imaginer ce que cela fait de voir la grande faucheuse dressée devant soi, et se dire "il faut que je l'affronte à bras le corps, il faut que je colle mon corps contre ses os, contre son suaire répugnant, en évitant sa lame acérée, ses coups vicieux..."

J'ai mal partout dans mon corps, dans mon âme... je dois me replier à nouveau en moi-même pour trouver les ressources pour avancer encore d'un pas, un petit pas, en avant.

Mais qui pourra un jour me prendre la main? Qui pourra me sortir de cette ornière, de ce toît sans lumière, de ce ciel sans étoile, de ce jour sans soleil...

Commentaires

Tes mots m'ont touchée...
Tes maux font écho aux miens...
Trop loin pour te tendre la main je te tends mes pensées et je lèverai mon prochain verre de sangria à toi, à ton voyage, pour que les vents soient avec toi, juste ce qu'il faut...
:)

Écrit par : Petite Voix | 20/03/2013

Merci, Petite Voix. Pour l'instant, pas assez, trop de tout, mais vivant

Écrit par : sdf...de luxe! | 21/03/2013

Les commentaires sont fermés.