20/07/2013
De fil en aiguille...
Je ressors ma machine à coudre!
J'ai depuis 24 heures un gîte qui me permet non seulement de me replonger instantanément dans une vie normale, mais qui me permet aussi de me préparer à remettre en marche mes flux monétaires entrants.
Je commence par remettre en ordre ma garde-robe quelque peu défraîchie. Il faut que je répare mon ciré qui a subit quelques accrocs disgracieux lors des ces mois de navigation. J'ai remonté une archive complète de mon travail sur mon ordinateur portable. Je songe à le changer. Six ans déjà qu'il officie sans trop de problèmes. Surtout depuis qu'il roule exclusivement sous Linux. Mais pour mon prochain voyage, j'aurai besoin d'une machine plus légère et plus puissante pour le travail que j'aurai à accomplir.
Je ferai ensuite un ensemble de travaux d'optimisation de mes bagages et divers sacs. Sacs pour le travail informatique, sacs pour les rénovations, sacs pour le voyage... car je repars à la voile cet automne pour finir ce périple vers le Brésil.
Je ne trouve rien d'adéquat dans le commerce. Alors, comme à mon habitude, je fais les poubelles et me bricole du rangement parfaitement adapté à mes besoins. Ma machine est robuste et tout le mécanisme est en acier. Elle devrait passer au travers de la tâche que je lui demande!
Je dois retrouver une apparence de normalité dans mon vêtement afin de lancer ce qui devraient être mes sources de revenus dès cet automne.
À chaque fois que je repasse au travers de mes archives, mes émotions intenses sont étranges. Une espèce d'exaltation d'être passé au travers de cette période, avec ses hauts et ses bas. Mais surtout, avec une force et une brutalité qui prend toute son intensité dans l'incroyable combat pour survivre que j'ai mené. Je ne m'en rends pas vraiment compte au quotidien. Mais quand je le raconte, quand je compare mon vécu des derniers temps avec celui des neurotypiques qui m'entourent, je me rends compte de l'incroyable décalage entre ma vie et la leur. Je me rends compte que ce qui est ma normalité est proche de l'absurdité la plus totale dans un référentiel classique. Pour la première fois, j'ai ressenti profondément l'inquiétude dans les mots d'une amie qui a pris la mesure du fil sur lequel j'ai marché ces derniers temps. C'est vrai que c'était un fil fragile parfois, je dois l'avouer. J'ai réellement senti son attachement à moi. J'ai senti l'importance que j'avais pour elle, et par ricochet pour plusieurs personnes... Je ne sais pas me souvenir de cela, enfermé dans mon monde, dans ma solitude...
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