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27/08/2012

Ce que je suis... ce que je ne serai pas...

Donc, je ne serai probablement jamais paparazzi! (ni maman d'ailleurs...mamanrazzi s'entend... maman tout court, on ne sait jamais... avec la science, de nos jours... :-) )

L'alimentation est le casse-tête quotidien central de ma situation. Garder un relatif équilibre...protéines, vitamines C, calcium, pour l'essentiel. J'articule mon absorbtion de vitamines C autour du chou vert, qui en contient bien plus que les oranges. Il en contient en fait la plus grande concentration dans l'alimentation courante. Alors pour moi, c'est deux boîtes de salade de chou vert par semaine... un budget de 5$. À côté de cela, autant de fruits que je peux me permettre; deux pamplemousses, quelques pommes... un pot de yaourth, un fromage quand je peux.

J'ai été perturbé par mon paquet de beurre, sortit de mon frigo au moment de quitter mon logement, et qui, deux semaines plus tard, à température ambiante (22 à 26 degérs), n'a pas ranci. Mais que mettent-ils donc dedans...? à approfondir!

Et cette nuit là, je me réveille en sueur. Il ne fait pas si chaud que cela pourtant. J'ai à peine le temps de sortir la tête de mon couchage et de rouler sur le côté. Je vomis de la bile. Tout va très vite dans ma tête. Je pense à un empoisonnement alimentaire. La salade de choux vert... ou plutôt son assaisonnement peut-être, à température ambiante depuis quatre jours... Une douleur violente me lacère le ventre. Je suis à neuf kilomètres environ de l'hôpital le plus proche (j'avais sous-évalué la distance, persuadé qu'il n'y avait pas plus de six kilomètres!). La douleur revient. Je range mon couchage dans le gros sac que j'ai récupéré il y a deux jours. J'enfourche ma bicyclette avec difficulté, plié en deux de douleur. Je me demande si je parviendrai jusqu'à l'hôpital. Je songe aux options. J'ai heureusement encore un peu de batteries dans mon téléphone, en cas extrême. Chaque coup de pédale m'arrache maintenant un râle. C'est la troisième fois de ma vie que la douleur m'arrache des cris répétitifs. La première, j'avais 7 ans, et j'avais fait une chute en vélo dans un buisson d'orties. J'étais couvert de boutons des pieds à la tête, et je hurlais de douleur... La deuxième fois, début vingtaine, j'ai fait des coliques néphrétiques...

Et pourtant, j'en ai eu, des accidents...je me suis fait recoudre à vif plusieurs fois, oui... sans anesthésie...sans parler de ... mais bon, je m'écarte du sujet du jour...Je pense à la colique néphrétique que j'avais eu, mais la douleur est plus bas que les reins, vers l'avant, cette fois-ci.

Je sais que je suis déshydraté. J'ai vu quelques signes avant-courreurs. Depuis plusieurs semaines, j'ai la sensibilité au goût  et aux odeurs exacerbée, et j'ai du mal à boire l'eau du robinet trop chlorée. Et bien sûr, je n'ai pas les moyens d'acheter de l'eau embouteillée.

J'ai parcourus un demi-kilomètre. Je me demande si je vais y arriver. Je m'arrête et me penche à nouveau pour vomir, de la bile, toujours. Remonter sur mon vélo, en pensant que je n'ai plus de carte d'assurance maladie non plus. Redonner le premier coup de pédale, sachant que la douleur va lacérer, encore...

J'arrive à l'hôpital avec l'impression d'avoir gagné une course. Une course contre la montre, une course contre la fatalité.

17:21 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : montreal, quebec, canada

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